dimanche 5 janvier 2020

Exposition "Ghérasim Luca Tourbillon d'être" à la librairie métamorphoses

TOURBILLON D’ÊTRE

 GHÉRASIM LUCA 


21 JANVIER – 22 FEVRIER 2020

  

Livres, affiches, manuscrits, maquettes, cubomanies,
dessins, œuvres en collaboration
Du 21 janvier au 22 février 2020, la Librairie Métamorphoses présentera près de 200 œuvres
(livres, manuscrits, collages, dessins) réalisées par le poète, plasticien et performeur
d’origine roumaine Ghérasim Luca (1913-1994), que Gilles Deleuze tenait pour l’un
des poètes majeurs du XXe siècle.
L’ambition de cette exposition et de l’important catalogue qui l’accompagne est de proposer
pour la première fois une vision panoramique du travail de Ghérasim Luca incluant les
ouvrages (livres, affiches, tracts, albums), parfois conçus en collaboration avec ses amis
peintres, sculpteurs et photographes (parmi lesquels Jacques Hérold, Victor Brauner,
Wilfredo Lam, Gilles Ehrmann, Piotr Kowalski, Pol Bury, Micheline Catti et, en remontant
dans le temps, les compagnons du groupe surréaliste de Bucarest) ; les collages originaux,
 parmi lesquels les célèbres, oniriques, fascinantes cubomanies réalisées en
découpant des reproductions de tableaux de grands maîtres ; les dessins, dont un choix
important incluant les œuvres réalisées dans les années 40 est présenté ici pour la première
fois de façon rigoureuse ; sans oublier les performances scéniques et sonores,
dont des enregistrements seront proposés aux visiteurs (projection et lectures de
poèmes avec casques audio).


On pourra ainsi appréhender les différents modes de la poétique de Ghérasim Luca
– écriture vocale et partitions graphiques, décompositions sémantiques et
recompositions iconologiques, mots incarnés et formes aléatoires, défi au sens et refus
de l’absurde –, et saisir en un seul lieu cette œuvre qui forme un bloc contre la
rhétorique de la poésie officielle, la sclérose de la langue littéraire et la banalisation
de l’image à l’ère de la « reproductivité technique » effrénée de l’œuvre d’art. Un corpus 
habité par un balbutiement souverain, une très haute tension amoureuse, une langue
à la fois concise, drôle, légère, précise, sertie de silence : la langue d’un « grand poète
parmi les plus grands » (Gilles Deleuze).
Un poète, dessinateur et plasticien d’une singularité absolue
Chez Ghérasim Luca, la main parle, la parole façonne, le geste poétise. Sa poésie est une
aventure qui, entre jouissance et révolte, humour et désespoir, engage le devenir du
monde, car « une lettre, c'est l'être lui-même ». À l'écart de tout mouvement ou école,
contre les langages et les corps instrumentalisés, elle apparaît comme une tentative
« théâtrale » de forger un langage inconnu (qu’évoquent les titres du Chant de la 
carpe ou du Théâtre de bouche), l'invention d'une langue, d'un vivre et, conjointement,
la réinvention de l'amour et du monde – car « tout doit être réinventé ». L’influence
de Ghérasim Luca, toujours présente, ne cesse de grandir, comme en témoignent
les récentes adaptations de son œuvre au théâtre et les nombreux essais qui lui sont
consacrés. 
Un ouvrage sera publié à l’occasion de l’exposition :
Tourbillon d’être, Ghérasim Luca
Textes de Serge Martin
Catalogue par Michel Scognamillo
1 volume de 270 x 240 mm, 208 pages
365 illustrations en couleurs
Prix public : 40 €

Prix des œuvres décrites et exposées sur demande




Commander à :
Librairie Métamorphoses
17 rue Jacob
75006 Paris
librairie.metamorphoses@gmail.com

https://librairiemetamorphoses.com/exposition-gherasim-luca/
Contact :

Librairie Métamorphoses
17 rue Jacob
75006 Paris

T. +33 (0)1 42 02 22 13
M. librairie.metamorphoses@gmail.com

vendredi 15 mars 2019

Et « Passionnément » danser Ghérasim Luca

A La Rochelle : Premier rendez-vous du Printemps des Éclats, Maxence Rey a présenté des extraits de sa prochaine création work in progress : Passionnément

https://chroniquesdalienor.com/et-passionnement-danser-gherasim-luca/


vendredi 7 décembre 2018

12 décembre 2018: soirée poétique Ghérasim Luca


PAROLES

SOIRÉE POÉTIQUE GHERASIM LUCA

« APOCALYPTIQUEMENT FORT »

à 18h30 (1h30)
Petite salle - Centre Pompidou, Paris
Entrée libre dans la limite des places disponibles
image
Gherasim Luca, « Sans titre », 1960
Ghérasim Luca est tout d’abord « un nom et un égarement », identité singulière, « hors la loi », poète apatride en perpétuelle transgression du langage poétique. Il entame une profonde transformation de l’écriture poétique, dans le registre des « ontophonies phonétiques », par des mots travaillés dans leur métamorphose incessante, « bégaiements poétiques » qui dissèquent le langage pour mieux démultiplier les sens. 
Né en 1913 à Bucarest, dans une culture plurilingue qui pratique sans distinction le roumain, le français, l’allemand et le yiddish, il participe à la dynamique éclectique et frondeuse de la deuxième vague avant-gardiste roumaine autour de la revue Alge [Algues]. Associé à la cause prolétaire, il arrive à Paris en 1938 où, en compagnie de Victor Brauner, Jacques Hérold et Gellu Naum se livre au rituel des cadavres exquis et à l’écriture automatique.
De retour à Bucarest en 1940, il forme le groupe surréaliste, avec Gellu Naum, Paul Pun, Dolfi Trost et Virgil Teodorescu. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il cristallise les directions de sa pensée poétique, notamment les principes pour une conception « non-œdipienne » de la vie capable d’une transformation profonde du réel par la découverte du désir exacerbé et par la « négation de la négation ». Il choisit le français comme langue d’élection.
Figure culte et discrète, aimant le milieu artistique français, il collabore avec Edouard Jaguer, Alain Jouffroy, Claude Tarnaud, Georges Henein ou Gilles Ehrmann et réalise de nombreux livres-objets en complicité avec Victor Brauner, Jacques Hérold, Max Ernst, Wifredo Lam, Micheline Catti, Pol Bury et Piotr Kowalski. Poète d’une voix qui « s’onde » et d’une langue qui « s’oralise », il participe aux récitals et festivals de poésie – action dans le cadre du « Domaine Poétique » et Festum Fluxorum à Paris, Fylkingen à Stockholm, plus tard « Polyphonix », à Paris et à New York. 

Une soirée poétique en présence de :

Serge Martin, professeur des universités, Paris 3 Sorbonne - Nouvelle
Cristina de Simone, maître de conférence, Université de Caen
Krzysztof Fjalkowski, professeur à l’Université de Norwich
Denis Moscovici (sous-réserve)

Avec une lecture par Brigitte Goffart, comédienne

lundi 5 novembre 2018

Actualités de Ghérasim Luca en novembre 2018

Après le très beau spectacle de Elise Dabrowski
dont on peut avoir quelques échos dans cette émission :
https://www.francemusique.fr/emissions/tapage-nocturne/tapage-nocturne-recoit-elise-dabrowski-65928
je vous conseille d'aller voir L'Inventeur de l'amour aux Déchargeurs dans une mise en scène de Darius Peyamiras : http://www.lesdechargeurs.fr/spectacle/l-inventeur-de-l-amour